Rrrrrr
T'ai-je déjà parlé de La Bastide de Caoulèt ?
Non … ! T’es bien sûr ? Alors tu es le seul !
Comment, suis-je arrivée là ? Ça, c’est une longue histoire …
si un jour nos chemins ce croisent alors on aura le temps, pour ce conte là …
Mais revenons à l’histoire de ma maison ou plutôt celle de Caoulèt, de qui ma
maison tient son nom …
J’ai acheté la Bastide en janvier 2018. Il y a parfois dans nos vies des actes qui parlent
bien plus que des mots…
Ne me demande pas non plus, pourquoi je téléphonais à la mairie pour prendre rendez-vous
avec Monsieur Tailhades, maire de son état, de la commune de Riols et de ses 17 hameaux.
Aucune idée !
Parfois la vie nous réserve de belles surprises. Monsieur le Maire, l’histoire de ma maison, il la connaissait par cœur … une encyclopédie vivante de Condades, ce jeune homme de 86 printemps !
Mais je ne m’attendais certes pas, à ce qui allait suivre…
La maison du père Suc ! Vous avez acheté la maison de Caoulèt !
Et de fil en aiguille il me raconta l’histoire de ma maison.
Au tout début des années 50, juste après la guerre, alors âgé
d’une vingtaine d’années M. Tailhades, partait souvent à la
chasse, avec son père et ses amis, dans la Garrigue au-dessus
de Condades. Là dans ce petit hameau après la chasse, dans la
cour du père Suc les chasseurs se partageaient le gibier.
Tout ce joyeux petit monde se retrouvait ensuite dans la cuisine
autour de la cheminée, pour prendre un verre, manger un morceau,
se raconter des histoires, pousser la chansonnette …
Le père Suc avait l’habitude d’accueillir tout un chacun à sa manière, un peu
extravagante un peu artiste, sa porte était toujours ouverte. Un jour il envisagea
même de planter des choux sur un lopin de terre qu'il avait du côté de Vias … Oui ! Des choux … afin de nourrir ses amis qui manquaient de tout.
Son projet un peu excentrique resta sans suite, mais même si point de chou il n'y eut, de tout ceci lui resta le surnom en langue d’Oc de « Caoulèt » - en français « Petit chou » !
Voilà pourquoi ma maison s'appelle maintenant non plus la maison du père Suc mais : « La Bastide de Caoulèt »